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Poireau, ail, oignon… les huiles essentielles « made in » Hauts-de-France !

Article publié le 4 / 04 / 2022

 

Homme tenant un flacon d'huiles essentielles

La Région soutient le projet de diversification de l’entreprise Ferrant PHE, leader européen de fabrication d’huiles essentielles et concentrés de poireaux et apparentés.

On ne le devine pas forcément, mais produire de l’huile essentielle de poireau, d’oignon ou d’ail, destinée aux marchés de l’alimentaire ou de la parfumerie, c’est tendance ! À Rodelinghem (62), dans l’arrière-pays calaisien, Patrice Ferrant en est convaincu.

Un acteur fier de sa région

L’entreprise de Patrice Ferrant entend bien étendre son marché. Dans son corps de ferme, qu’il a progressivement aménagé lui-même, on trouve toutes les étapes de son activité : de la culture des légumes dans les champs à leur transformation en huiles essentielles et autres concentrés, le tout passant par différentes machines « home made ».

Héritier d’une lignée d’agriculteurs, l’homme est attaché à son terroir. « On pourrait produire moins cher ailleurs, mais mon territoire c’est ici ».

Économie circulaire optimisée

Chez Ferrant, rien ne se perd : « nous cherchons à optimiser nos circuits ». Ainsi, l’eau utilisée pour la composition des huiles ou pour l’alimentation des réseaux de cuisson/refroidissement provient notamment de la récupération d’eau de pluie et elle est réinjectée dans le système.

Autres exemples : le bois servant à chauffer les cuves provient notamment de la taille des bois et haies alentours, tandis que la drêche (résidus des légumes) est transformée en protéines végétales pour l’alimentation animale. La stratégie d’optimisation menée par l’entreprise permet à la fois de réduire les coûts mais aussi de cultiver, depuis maintenant vingt ans, une réputation de qualité.

« Dans notre domaine, nous sommes reconnus auprès de nos partenaires, confirme Patrice Ferrant. On maîtrise nos ‘process’, on a maintenant une grosse expertise. On vend une traçabilité tout au long de la chaîne de fabrication et on tient à préserver ça ». Sécuriser la matière première pour sécuriser la qualité du produit fini : voilà qui explique le succès de l’entreprise.

 

Fournir la planète en arômes alimentaires et composés de parfum

L’entreprise exporte dans le monde entier : en Australie, en Argentine, en Asie, aux États-Unis ou encore en Afrique du Sud. 80 % part d’ailleurs à l’export. Ses huiles et concentrés se destinent majoritairement aux marchés de l’alimentation (arômes introduits dans les soupes, les croûtons, les plats préparés, les chips…) mais aussi à ceux de la parfumerie avec les huiles de thuyas, de cyprès ou d’angélique graine.

Les chiffres parlent pour l’entreprise :

  • 130 hectares de surfaces distillées
  • 2 000 tonnes par an de poireaux produits (dont les huiles représentent 80 % du volume mondial)
  • 400 tonnes d’ail
  • des huiles d’oignon, d’échalote ou encore de ciboulette (Ferrant est la seule au monde à en proposer)
  • 9 salariés et un chiffre d’affaires d’un million d’euros.

Développement de la production en ail

Depuis 2016, l’entreprise exploite aussi le filon des huiles essentielles d’ail. C’est Adrien, titulaire notamment d’un double Master en agro-alimentaire et en gestion d’entreprise, et fils de Patrice, qui en a la charge. « C’est un segment où les clients veulent du « vrai », pas du synthétique qui vient de Chine, et sur lequel c’est potentiellement rentable pour nous ». Mais, pour passer de 500 à 2 000 tonnes de production d’ail par an, une extension est nécessaire. « Nos capacités de distillation arrivent à saturation ». L’entreprise va donc prochainement investir pour pouvoir produire davantage et, ainsi, conforter sa place sur le segment mondial de fabrication d’huiles essentielles naturelles.

La Région soutient pleinement les dynamiques alliant développement économique sur le territoire, innovation et économie circulaire. Elle accompagne le projet de l’entreprise Ferrant à travers le FRATRI (Fonds régional d’amplification de la Troisième révolution industrielle).

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