Article publié le 10 / 02 / 2022
Ancien cadre en ressources humaines à Paris, Marion Fortoul a tout plaqué il y a cinq ans pour reprendre la ferme familiale. Aujourd’hui, elle est à la tête du Chant des légumes à Herlies (59) et produit une multitude de légumes 100 % locaux et de saison. Présentation.
Mon père était agriculteur de choux et grandes cultures en conventionnel et il n’y avait pas de repreneur. En mars 2017, je me suis donc installée dans l’ancienne ferme de mon père à Herlies (59). Le projet du départ était d’installer un distributeur automatique à la ferme et de se convertir en bio. Le distributeur automatique a beaucoup plu. Cela m’a permis de produire une plus grande gamme de légumes et de lancer la conversion au bio.
Nous sommes passés d’une surface de 5 à 20 hectares en trois ans seulement ! Le circuit de distribution est plus large aussi : de la vente directe à la grande distribution en passant par les Paniers de Léa. Tout est fait avec bienveillance et respect du produit. J’ai besoin de donner du sens à ce que je fais. Mon rêve, c’était de produire de bons légumes au prix le plus juste et à la bonne saison. Aujourd’hui, nous employons cinq personnes à temps plein. Nous produisons une large gamme de légumes. Carottes, poireaux, potimarrons, courgettes, radis, butternuts, betteraves mais aussi tomates, pastèques, poivrons, melons… Tout dépend de la saison !
Une partie de nos légumes sont bios, d’autres sont en conversion. La conversion bio prend trois ans. C’est compliqué car les méthodes agronomiques sont vraiment différentes du conventionnel donc la transition n’est pas toujours évidente. Mais moi, ça me passionne. C’est l’avenir de l’agriculture. J’y crois ! Les consommateurs sont aussi en train de changer leur regard sur le bio.
Quand j’entends des critiques sur les agriculteurs, je me dis que les gens ne savent pas ce qu’on fait, comment on travaille… On y met tout notre cœur ! Je communique énormément via les réseaux sociaux pour expliquer et montrer mon métier.
Pendant le premier confinement, nous avons été extrêmement sollicités par les particuliers. On a mis en place une livraison à domicile pour nos clients qui ne pouvaient pas se déplacer. Sur ce deuxième confinement, on a une baisse d’activité sur la vente directe. Mais on n’a pas à se plaindre, on peut travailler. On a beaucoup de difficultés mais c’est une chance indéniable de pouvoir travailler dans cette période pas facile du tout.
J’ai rencontré Capucine des paniers de Léa après le premier confinement et on a mis en place un très chouette partenariat avec les paniers anti-gaspi. On valorise de très bons produits mais pas très beaux ou hors calibres. Des légumes que je n’aurais pas pu vendre. Ils sont très bons, ils n’ont juste pas grandis dans les codes ! Dans mon laboratoire, j’en valorise quelques-uns pour faire des préparations pour les soupes mais je ne peux pas tous les récupérer. Grâce aux Paniers de Léa, je livre deux fois par semaine pour leur permettre de proposer des paniers anti-gaspi aux particuliers.
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