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Rev3 : quand les citoyens prennent l’initiative

Article publié le 6 / 10 / 2022

Permaculture, repair-cafés ou développement des mobilités douces… Pas de doute, la région se transforme ! Quelque 40 collectifs citoyens y portent dans leur commune ou dans leur quartier des initiatives de transition. Autant d’actions concrètes soutenues par rev3, la dynamique des Hauts-de-France pour une région plus durable et plus solidaire.

Partout dans la région, des collectifs citoyens de transition émergent et se développent. Ils sont environ 40 à porter des projets concrets autour de l’alimentation, de l’économie circulaire, de l’énergie ou encore des mobilités douces. Le réseau Transition Hauts-de-France, soutenu par la Région dans le cadre de la dynamique rev3, les accompagne dans leur création, leur développement, leur posture ainsi que dans la formation des bénévoles.

Rencontre avec Elsa Carton, l’initiatrice du réseau

Comment définir une initiative ou un collectif de transition ?

Elsa Carton : Il s’agit d’un ou de plusieurs groupes de personnes qui agissent à l’échelle d’une ville ou d’un quartier pour assurer à terme la résilience de celle-ci. Ils sont dans une démarche ambitieuse : à la fois ils fédèrent l’existant (en travaillant avec élus, collectivités, associations, entreprises du territoire) et ils mènent plusieurs projets concrets de transition. Ces initiatives s’inscrivent dans le mouvement international des « Villes et territoires en transition » créé en 2006 en Angleterre par Rob Hopkins. L’idée est de se préparer aux inévitables évolutions de nos sociétés et de nos modes de vie. 160 collectifs citoyens de transition ont été recensés en France dont 40 en Hauts-de-France.

Partez à la découverte des collectifs de transition de la Région !

Sur quelles thématiques travaillent ces collectifs ?

Nous poursuivons plusieurs objectifs, dont la réduction de notre consommation d’énergie d’origine fossile, la relocalisation de l’économie et le renforcement des liens et de la solidarité.
On retrouve dans les collectifs, de nombreux projets autour de l’alimentation et de l’agriculture (permaculture, jardins partagés…), de l’économie circulaire (repair café, systèmes d’échanges locaux, troc…) , de l’énergie ou des travaux sur les mobilités douces.

Comment sensibiliser les citoyens à la transition écologique / énergétique ?

Les collectifs organisent à la fois des ateliers de sensibilisation (comme la fresque du climat, « l’atelier 2 tonnes ») et des événements festifs ouverts à tous. Par exemple, à Templeuve, où je vis et où j’ai initié en 2019 le collectif « Templeuve en transition« , nous organisons en octobre la fête de la pomme. L’édition 2022 aura lieu le 8 octobre de 14h à 20h dans le parc du Château Baratte, rue Baratte. Au programme, il y aura un atelier de pressage de pommes, un atelier sur l’impact carbone de notre alimentation, un repair vélo, des ateliers zéro déchet, une fresque du climat, des jeux flamands et autres… la clôture se fera avec un concert de Pang, rap bio engagé !
L’idée est vraiment de donner envie de s’impliquer de façon positive, nous ne voulons pas être dans une « énergie contre », au contraire, nous voulons faire « avec », créer des alliances pour mener des projets de plus grande ampleur.

Pourquoi avez-vous créé le Réseau Transition Hauts-de-France ?

Quand j’ai lancé le collectif de transition à Templeuve, je me suis rendue compte que nous n’étions pas en lien entre collectifs alors que se relier est l’un des fondements du mouvement. De la même façon, j’ai observé que les collectifs émergent très vite et les bénévoles s’essoufflent au bout de quelques années, faute d’arriver à trouver des bénévoles qui prennent des responsabilités et à accompagner cette prise de responsabilités. La coopération avec les collectivités et acteurs du territoire est aussi un des enjeux de taille que travaille le réseau transition.
Déployer une dynamique citoyenne de transition, animer un collectif et des projets en partenariat nécessitent des compétences en dynamiques de groupe, en animation-facilitation, en gouvernance partagée. Pour cela, nous avons développé des formations spécifiques en travaillant notamment avec le réseau de transition belge pour nous inspirer. Nous avons créé notre propre réseau en Hauts-de-France en 2020 pour lequel nous bénéficions du soutien financier de la Région via la dynamique Rev3.

Quels conseils donneriez-vous à des citoyens qui souhaitent créer ou développer un collectif de transition ?

La première chose à faire est d’établir un état des lieux de l’existant sur votre quartier ou commune et d’aller rencontrer les associations, collectivités et entreprises du territoire. Puis l’idée est d’organiser sur la commune des temps de sensibilisation fédérateurs, créateurs de lien où les personnes se rencontrent. L’étape suivante consiste à rêver et créer ensemble (par exemple en imaginant la ville que nous souhaitons pour demain) pour établir des projets, actions qui vont découler de cette projection. Pour cela, utiliser des méthodes de créativité et d’intelligence collective sera un vrai plus. Elles permettront de libérer l’énergie et de faire en sorte que chacun trouve sa place.

Enfin vous pouvez nous contacter : le réseau Transition Hauts-de-France est là pour accompagner les collectifs de l’émergence des initiatives à leur pérennité. Nous formons et accompagnons les membres des collectifs sur les enjeux et étapes citées précédemment.
Nous échangeons et donnons des conseils sur les bonnes pratiques, celles qui facilitent et accélèrent les projets. Par exemple, créer du lien avec les structures existantes sur le territoire pour éviter de refaire ce qui existe déjà, ou savoir comment et quelles relations créer et entretenir avec les collectivités pour avancer ensemble.

75 % des collectifs citoyens de la région ont moins de trois ans. Échanger avec les autres et se former sont deux éléments importants pour assurer leur longévité !

La prochaine formation du Réseau transition HDF aura lieu le 15 et 16 octobre sur le « leadership de transition » ou comment être vraiment au service du projet sans tomber dans le piège de privilégier son intérêt propre, faire travailler les gens ensemble tout en prenant les décisions quand c’est nécessaire…

Pour plus d’informations, contactez le réseau transition par mail contact@transitionhdf.fr ou par téléphone Elsa Carton au 07 82 45 37 02.

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