Article publié le 4 / 04 / 2022
Référence française dans le domaine de la chimie verte, Extractis ambitionne de devenir, avec le soutien de la Région, le numéro un européen.
« La valorisation du gisement agricole est la clé du développement. » Prononcée en 1981, la conviction du professeur Daniel Thomas, une des figures internationales des biotechnologies, est toujours d’actualité. Philippe de Braeckelaer, le directeur général adjoint d’Extractis, s’en souvient : « À l’époque, le productivisme était la règle et la conscience environnementale peu développée. Il fallait être gonflé pour appeler à la création d’un centre technique valorisant l’ensemble des biomasses végétales. »
34 ans après son lancement, en 1984, Extractis (ex-CVG, pour Centre de valorisation des glucides) – soutenu notamment par la Région et l’Union européenne – s’affirme plus que jamais comme une vitrine technologique et un centre de solutions incontournables pour les industriels qui souhaitent innover dans les produits biosourcés.
« Notre métier, indique Philippe de Braeckelaer, ne consiste pas à faire de la recherche fondamentale, mais à transformer une idée en produit, c’est-à-dire concevoir et développer des produits innovants dans le respect d’un cahier des charges technique et d’un positionnement marketing. Nos clients, de la très petite entreprise au grand groupe en passant par la start-up, veulent savoir si leurs produits sont fiables aussi bien d’un point de vue technique que commercial. Notre grande force est de leur délivrer un procédé validé économiquement. Aux clients ensuite de mettre en place le processus de production et la mise sur le marché de l’innovation. »
Destiné au départ aux valorisations des productions régionales, Extractis a rapidement vu son activité s’étendre aux autres ressources agricoles dans tous les domaines, alimentaire, cosmétique ou nutraceutique. « À partir de 2005, la création du pôle de compétitivité IAR – Industries et agroressources – nous a permis de déployer une stratégie de recherche et de développement autour de la chimie verte, plus respectueuse de l’environnement. »
Pour répondre à la demande des industriels, le centre technique a ainsi étoffé son équipe de docteurs en chimie et réalisé des investissements importants sur les nouvelles technologies dites de « rupture » : atelier d’extrusion réactive, utilisation des ultrasons ou atelier d’hémisynthèse.
En clair : cet institut technique agro-industriel met au point – pour des groupes industriels ou des entreprises spécialisées à la recherche de solutions innovantes – des produits et des procédés écologiques en remplacement des dérivés du pétrole. Le fruit de ses recherches, menées en partenariat avec des unités d’enseignement supérieur, se révèlent très utiles dans divers secteurs :
« La recherche d’alternatives aux molécules d’origine fossile est devenue incontournable« , note Philippe de Braeckelaer. Le végétal est désormais appelé à prendre sa place à côté de la pétrochimie et, par conséquent, dans la multitude de produits dérivés du pétrole : matières plastiques, solvants, résine, fibres synthétiques, détergents ou cosmétiques. En partenariat avec les instituts d’excellence Pivert et IMPROVE, nos efforts porteront sur la valorisation de l’ensemble des composants de la plante. »
En Hauts-de-France, la Région soutient l’éclosion de projets innovants pour accélérer la transition énergétique et proposer des alternatives plus « propres »...
À l’occasion de la « Journée mondiale de l’énergie », GRDF – principal gestionnaire de réseau de distribution de gaz en France,...
Une prestation sur mesure et évolutive basée sur l’optimisation et la récupération des flux, couplées à une gouvernance durable. L’écoproduction,...
Les Hauts-de-France adoptent un « mix énergétique » ambitieux. Objectif : réduire de 40% les émissions de gaz à effet...