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De quoi parlons-nous?

Les bâtiments (logements et tertiaires) représentent un tiers des consommations énergétiques du territoire régional, soit 68,8 TWh et 14 % des émissions de gaz à effet de serre, soit 7,92 Mt eq CO2. Leur consommation énergétique est supérieure à la moyenne nationale. En effet, il existe de nombreuses passoires thermiques : 40 % des logements en Hauts-de-France (contre 20,5 % en France). Et dans le secteur résidentiel, la consommation énergétique est supérieure de 11 % par rapport à la moyenne nationale.

Il existe des solutions en région pour pallier ces consommations excessives d’énergie. En effet, la région dispose d’un centre de ressource régional : le CD2E (Centre de Développement des Éco-entreprises basé à Loos-en-Gohelle, Lille et Amiens). Il a pour vocation de faciliter les transitions énergétiques et écologiques de l’économie régionale des Hauts-de-France.

De plus, la région est la première en termes de construction passive, avec 165 opérations réalisées, soit 16 % des constructions en France et 93 % de personnes formées en plus par rapport à la moyenne nationale. Le principe d’un bâtiment passif est que la chaleur dégagée à l’intérieur (êtres vivants, appareils électriques) et celle apportée par l’extérieur (ensoleillement) suffisent à répondre aux besoins de chauffage. Alors que dans une construction dite « classique », le chauffage compense les pertes de chaleur.

Aussi, les rénovations BBC (Bâtiment Basse Consommation) sont 68 % plus élevées que la moyenne nationale. Enfin, des filières prometteuses sont soutenues par la Région et l’Ademe. Elles développent des éco-matériaux comme : le bois d’œuvre d’essence régionale qui est en fort développement depuis plusieurs années. Les constructions en paille sont également en forte croissance. La région Hauts-de-France est d’ailleurs l’une des trois régions leaders en France. De plus, la filière chanvre est en développement en région, dans le cadre d’une expérimentation d’ampleur unique en France. Une autre industrie est pionnière en Hauts-de-France : le Métisse isolant à base de coton recyclé.

Les objectifs régionaux

La consommation énergétique des bâtiments tertiaires représente 35 % de la consommation énergétique globale des bâtiments. Pour les collectivités territoriales, cela représente en moyenne 75 % de leurs dépenses énergétiques. La rénovation énergétique est un pilier important de rev3. Avec le SRADDET, la Région espère une baisse des consommations énergétiques de 25 % en 2030 et de 44 % en 2050 par rapport à 2012. Elle vise également une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 21 % en 2030 et de 37 % en 2050, toujours par rapport à 2012.

La rénovation vise plusieurs objectifs :

  • Massifier les bâtiments à haute performance énergétique (a minima basse consommation),
  • Augmenter la part d’énergies renouvelables autoconsommées,
  • Développer les bâtiments et les réseaux intelligents,
  • Favoriser les éco-matériaux issus de filières locales.

Quelques outils

  • Le dispositif de conseillers en énergie partagée

De plus en plus de territoires sont outillés de Conseillers en Énergie Partagée (CEP). En 2021, l’Ademe et la Région animent un réseau de 23 conseillers qui couvrent près de 500 communes (plus 6 CEP prévus en 2022). Il s’agit d’un dispositif porté par l’Ademe et co-animé avec la Région, visant à mutualiser une ingénierie technique de maitrise des consommations énergétiques pour les communes de moins de 10 000 habitants.

Ces experts proposent des bilans énergétiques et des plans d’actions aux petites collectivités pour réduire les factures d’énergie (analyse des factures, identification d’action de premier niveau), ils sont aussi un appui technique pour permettre la montée en qualité des projets. Si cette expertise a fait ses preuves, elle semble insuffisante pour conseiller les projets des collectivités de manière globale et accompagner les projets de rénovation performants.

Avec rev3, l’ambition de la Région est de développer des outils d’accompagnement globaux (technique, financier, administratif et juridique) permettant d’accélérer la mise en œuvre des rénovations énergétiques des bâtiments communaux. Des expérimentations de services mutualisés innovants ou encore de rénovations globales sur l’ensemble d’un patrimoine communal sont en cours sur le territoire.

  • Les bâtiments intelligents

 Les bâtiments intelligents (ou smart buildings) sont des bâtiments du secteur tertiaire ou des bâtiments résidentiels qui utilisent un certain nombre de technologies permettant de produire et réguler sa consommation énergétique de manière autonome.

La plupart des bâtiments intelligents reposent sur l’utilisation de capteurs permettant de récupérer de nombreuses données : la température, l’hygrométrie, le niveau sonore, la présence ou non de personnes dans un espace donné, etc. L’ensemble de ces données et celles relatives à l’état du bâtiment sont collectées et gérées via un système de pilotage centralisé. Ce qui permet une optimisation des paramètres en temps réel.

Pour arriver à un rendement énergétique positif, les bâtiments intelligents sont conçus avec des techniques de construction et de rénovation bien spécifiques :

  • une isolation thermique efficace,
  • des systèmes de ventilation généralisés pour une isolation performante,
  • des systèmes de chauffage et de climatisation intégrant un dispositif de régulation performant,
  • une production d’énergie basée sur les énergies renouvelables, grâce à l’intégration par exemple de panneaux photovoltaïques et de capteurs thermiques solaires,
  • l’intégration d’outils domotiques permettant le pilotage des équipements.

Il existe en Hauts-de-France un exemple de bâtiment intelligent rev3 porté par l’Université Catholique de Lille : le « Rizomm ». Il s’agit d’un bâtiment de 6 500 m² entièrement rénové avec pour objectif de réduire l’empreinte carbone, d’améliorer le confort des usagers et de faire du site, un démonstrateur et un dispositif de recherche partenariale.

  • L’accompagnement FRATRI – FEDER

 La Région accompagne financièrement des opérations de rénovation exemplaires en matière de performances énergétiques et environnementales. Depuis 2016, la Région a financé, via le FRATRI et le FEDER, 57 opérations de rénovation énergétique, principalement sur le parc public.

Cet accompagnement a contribué au déploiement des rénovations énergétiques basse consommation correspondant au niveau BBC Rénovation, intégrant des énergies renouvelables et des éco-matériaux.

Le cadre de référence rev3 pour la rénovation énergétique du bâtiment tertiaire

La Région, en collaboration avec le CD2E, travaille sur la mise en place d’un cadre de référence régional de la rénovation énergétique. Ce cadre de référence définit des niveaux d’ambition à la croisée entre les spécificités régionales et les enjeux du bâtiment. Il se compose de sept thématiques intrinsèques à la rénovation énergétique et environnementale du bâtiment tertiaire :

  • l’efficacité énergétique,
  • l’économie de la fonctionnalité,
  • les énergies renouvelables,
  • l’économie circulaire,
  • le confort et la santé,
  • la gestion de l’eau,
  • le territoire et le site.

Il s’agit à la fois d’un outil d’accompagnement qui permet la montée en qualité des projets rev3 dans une approche de qualité globale, d’un outil d’évaluation favorisant la montée en compétence des professionnels, et d’un outil support d’analyse des dossiers financés par des fonds publics (FRATRI, FEDER)

Actions réalisées

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Accompagnements

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